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20 mars 2005 - Elle était palpable cette vie si pure, si belle... cette vie que j'avais failli perdre.

Voilà, j'écris ceci pour témoigner de mon expérience. Elle n'est pas gaie mais je pense que ça vaut le coup. J'écris avant tout pour des personnes dépressives mais bien sûr, tout le monde pour lire ce témoignage quand même.
Je m'appelle Laurence, j'ai 21 et je suis étudiante à Aix-en-Provence.
A 15,5, je suis devenue dépressive. Allez savoir pourquoi ? Moi-même j'ai du mal à comprendre aujourd'hui encore. Tout ce que je sais, c'est que j'étouffais, je n'en pouvais plus, je me voulais du mal. Pourtant, aux yeux de tous, j'étais une adolescente parfaitement saine et bien dans sa peau mais ceci n'était qu'une apparacence trompeuse. Je dirai qu'une personne dépressive se contente d'exister mais ne vis pas. C'est la définition que je donnerai et elle me semble parlante. Mais mon état empirait chaque jour un peu plus sans que personne ne le remarque.
Un Jour, en début Juin, j'étais à table avec ma mère et ma soeur. Ma soeur écrivait une nouvelle policière et elle se renseignait auprès de ma mère sur des médicaments dangereux (ma mère est pharmacienne) et elle lui a répondu que tous les médicaments sont dangereux. Ces paroles ont fait forte impression sur moi.
Je suis partie à la recherche d'une pharmacie et j'ai acheté les médicaments. J'avais peur que la pharmacienne ne me pose des questions mais elle ne parut pas s'apercevoir de mon trouble. De retour chez moi, j'ai caché les pilules en attendant le soir.
Quand tout le monde est parti se coucher, il était 22h20. Je me suis levée, j'ai pris les médicaments et je suis allée à la cuisine. Calmement, je me suis servie un verre d'eau et j'ai commencé à prendre les pilules, une à une. Mon entreprise a duré 20min. A la fin, j'avais du mal à les avaler. Elle restait coincée en travers de la gorge. Mais je me suis forcée à les avaler toutes. J'avais envie de vomir mais je me suis retenue car sinon, j'allais "échouer". Je suis retournée dans ma chambre comme une automate et je me suis couchée. Je n'ai pu pas m'empêcher de me dire que j'étais folle d'avoir fait cela. Mais à présent, c'était trop tard, le mal était fait. Mais je n'avais pas de regrets et je n'avais pas envie non plus de réfléchir. Et je m'endormis. Du moins, je pense m'être endormie car je ne me souviens plus de rien.
Je me réveillai en sursaut. Mon radio-réveil indiquait 00h20. J'étais en sueur dans mon lit. Ma tête tournait. J'avais du mal à respirer. Mon coeur s'affolait et battait à un ryhtme infernal.
- Qu'est-ce que j'ai fait mais qu'est-ce que j'ai fait ? ai-je pensé, affolée.
Je me suis levée et j'ai dû m'agripper à ma commode pour ne pas tomber. Mes jambes flageollaient. Je cherchais de l'air. Il fallait que je me calme. Mais impossible... Les effets du médicaments sont très difficiles à décrire. Mais il paraît que les symptômes sont les mêmes que ceux de certaines drogues. J'ouvris la fenêtre et inspirai une bouffée d'oxygène. Mais ça ne servit à rien ! Je descendis dans la cuisine afin de boire quelque chose mais rien ! Mon état était toujours le même. Je remontai dans ma chambre et m'allongeai. Je me relevai. Tout ce que je faisais était voué à l'échec. Je me sentais toujours aussi mal. A cet instant précis, je ne pensais plus du tout à mourir. Je n'avais qu'un souhait : vite me sentir mieux et ce à tout prix. A tout prix, c'est vite dit mais cela signifiait réveiller ma mère qui dormait profondément. D'un autre côté, elle-seule pouvait agir. J'entrai dans sa chambre et allumai vivement la lumière. Elle se réveilla aussitôt et remarqua de suite je n'allais pas bien. Elle m'allongea sur son lit et mon beau-père me mouilla le visage avec un gant. Seulement, ils ignoraient tout. Il fallait leur dire.
- Maman, murmurai-je, je sais ce que j'ai. Maman écoute-moi, j'ai avalé trois boîtes de médicaments.
- Quoi ! hurla-t-elle d'une voix que je n'avais encore jamais entendue. Il faut l'emmener aux urgences, rajouta-t-elle après avoir repris ses esprits.
Mon beau-père s'habilla en vitesse.
Moi je n'en avais pas la force. Je me contentai juste de mettre une paire de basket et d'enfiler une veste par-dessus mon pyjama.
Dans la voiture, mon beau-père ordonnait à ma mère de me parler afin que j'évite de m'évanouir. Elle tenta donc de me faire parler d'un garçon qui était dans mon lycée que j'aimais plutôt beaucoup mais je n'étais pas d'humeur à penser à lui et je ne répondais que par monosyllabes. Bizarrement, j'étais parfaitement consciente de tout ce qui m'entourait.
Aux urgences, ma mère m'informa que le médicament allait agir sur les reims. Bientôt des médecins apparurent et m'auscultèrent. Ils ne me disaient strictement rien. Ils se contentaient de me faire des prises de sang. Maintenant je me dis que c'était pour voir dans quel état précis j'étais. Il semblerait que mes problèmes respiratoires n'étaient dûs qu'au stress car mon métabolisme était tout à fait normal de ce côté-là.
Un médecin s'approcha de moi.
- Qu'est-ce que tu as pris ? demanda-t-il
- Du xxxxxx.
- Combien de boîtes ?
- Trois.
Il ne répondit pas mais s'éloigna en murmurant un "putain".
Je ne restai pas longtemps seule. En effet une infirmière vint à ma rencontre.
- Quand est-ce que je pourrai rentrer chez moi ? demandai-je naïvement
- Quoi !
- Oui, rentrer chez moi. Je sais, j'ai fait une bêtise mais je me sens tellement mal que j'ai compris.
Elle détourna son regard du mien et dit d'une petite voix :
- Il faut que tu saches qu'avec ce que tu as dans le corps, ce n'est pas sûr que tu sortes de cet hôpital un jour.
Cette phrase m'assena. Je venais de recevoir un coup de poignard en plein coeur. Je pleurai. Les larmes coulaient toute seule.
- Mais je ne veux pas mourir, me surpris-je à penser, je ne veux pas ! Au secours ! Sauvez-moi !
- Ecoute-moi, reprit-elle, à présent, on va te faire un lavage d'estomac. C'est ça ou...
Elle laissa sa phrase en suspens. "c'est ça ou tu meurs" avait-elle voulu dire.
- ou rien, acheva-t-elle, on va te faire un lavage d'estomac.
Je redoutais ce procédé. Mais d'un autre côté il le fallait. Cependant, j'eus tout de même un mouvement inquiet à la vue du tuyau en plastique d'un diamètre de deux ou trois centimètres environ. Le pire, c'est que je devais l'avaler. Avaler un truc pareil ! Mais je n'eus pas le choix.
- Surtout, respire bien avec le nez, me conseilla une infirmière en m'enfonçant légèrement le tuyau dans ma gorge. Et avale. Ne t'en fais pas, ça ne fait pas mal.
Je m'exécutai. Mais je n'y parvenais pas.
- Avale, avale, criaient-ils tous autour de moi.
Je parvins enfin à obéir. Ma respiration se bloqua tout à coup, je suffocai, je tremblai, la sueur coulait sur mon front, mes yeux étaient exorbités.
- Calme-toi, respire par le nez, par le nez !
Je me détendis et tout alla bien sauf que je vomis lorsque le tuyau parvint au fond de ma gorge. Du coup, je pataugai dans mes restes de nourriture. Mes cheveux en étaient imprégnés. Mais dans la situation présente, cela m'importait peu.
Pendant une demie-heure, on versa des litres et des litres d'eau dans le tuyau afin de "laver" mon estomac.
- Regarde, me dit-on à un moment donné.
Je me penchai légèrement. L'eau était mêlée à quelque chose d'indéfinissable, de pâteaux.
- C'est le médicament, m'informa-t-elle.
Ma mère et mon beau-père se tenaient sur le pas de la porte et me regardaient, calmes et pertubés en même temps.
- Pardon, pensai-je, pardon.
Je pensais que le lavage d'estomac serait la pire épreuve à endurer mais je me trompais. Imaginez de l'eau et du charbon mélangés en une mixture bizarre, noire et pâteuse. Voilà mon médicament nommé "carbonix" conçu exprès pour les désintoxications et empoisonnements. D'accord, en effet, ça n'avait pas de goût comme me l'informa l'infirmière. Mais cette sensation pâteuse dans la bouche. Pouah ! Et pourquoi étais-je obligée de boire toute la bouteille ? Un peu ne suffisait pas ? Eh bien non ! Mais docile, j'avalai l'effroyable mixture qui me teintait les lèvres et les dents en noir. Le produit coulait également sur mon menton, ma poitrine, mes épaules, les colorant également.
Cependant, je ne supportais vraiment pas ce produit et je vomis à nouveau. Je fus forcée à en boire une deuxième bouteille que mon corps refusa également. Une troisième bouteille. Puis là, un médecin vint à mon secours.
- On arrête avec le carbonix, elle ne le supporte pas.
On m'installa dans un lit propre et on me conduisit dans une chambre où je restais seule pendant tout le restant de la nuit.
Je ne dormis pas du tout. Parfois, j'avais très froid alors je rabattais le drap sur mon corps nu et noirâtre puant le vomi. Et un quart d'heure plus tard je suffoquais. J'étais seule, désespérement seule. Personne ne se préoccupait plus de moi. Ma mère et mon beau-père avaient été obligés de partir.
J'avais une perfusion et des électrocardiogrammes. Pendant une heure environ, je m'amusai à observer les courbes que traçaient une machine. Parfois, je murmurais quelques mots inaudibles et dépourvus de sens. J'avais hâte que le jour se lève afin de pouvoir peut-être enfin me lever. Rester allongée ne me convenait guère. Puis j'avais envie de me laver aussi mais surtout... de vivre. Je priais pour cela.
Le matin arriva enfin. La nuit m'avait semblée éternelle. Et je vivais toujours. Etais-je sauvée ou fallait-il encore attendre ?
Une jeune infirmière entra dans ma chambre.
- Ton père est là, m'informa-t-elle, tu veux le voir ?
Je hochai doucement la tête.
Mon pauvre père ! Il dormait paisiblement sans se douter de rien quand un coup de téléphone vers cinq heures l'avait tiré brutalement de son sommeil quand il entendit la voix méconnaissable de son ex-femme lui dire :
- Laurence a fait une tentative de suicide, elle est à l'hôpital.
Je l'imaginais également faisant les cent pas dans l'appartement. Il était trop tôt pour me rendre visite. Le personnel aurait refusé de le laisser entrer dans ma chambre. Il avait dû attendre trois longues heures qui ont dû lui sembler une éternité...
Et à présent, il était là, devant moi. Je crois bien qu'il ne m'aurait pas reconnue dans l'état pitoyable où j'étais ! Je me souviendrais toujours de la souffrance dans sa voix !
- Tu es dépressive ? me demanda-t-il simplement.
J'étais si faible à cause de la nuit tourmentée que je pus à peine lui parler.
Il se renseigna auprès d'un médecin.
- Normalement, lui répondit-il, elle devrait s'en sortir, elle est résistante. Mais ce n'est pas encore sûr à 100%. On saura mieux dans la journée.
Mon père fut obligé de partir lui-aussi. Je tournai le regard vers la fenêtre. Dehors, une chaude journée de juin débutait. Je souriais au ciel bleu derrière la vitre. J'espérais de tout coeur pouvoir sentir à nouveau le soleil sur ma peau, le vent dans mes cheveux...
La journée s'annonça aussi maussade que la nuit précédente si ce n'est que l'hôpital était en ébullition à cause de nouvelles urgences. De plus, je n'eus pas le permission de me lever. Même pas pour aller au toilette. De toute façon, je me sentais si mal ! La sensation poudreuse et âcre du carbonix m'emprisonnait la gorge. Boire de l'eau ne faisait qu'accroître mon dégoût. Ma seule distraction fut la jeune apprenti de 23 ans qui me nettoya légèrement les épaules, la poitrine et la figure à l'aide d'un gant humide. Cependant, la couleur noire de l'infect médicament persistait.
Alors que l'après-midi était déjé avancée, un médecin entra dans ma chambre.
- Tu as eu de la chance, m'informa-t-il, normalement tu ne devrais déjà plus être de ce monde.
- Alors je suis sauvée ?
- Pas encore, nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir mais maintenant tout dépend de toi. Si tu veux vivre, tu vivras. Sinon...
Il inspira longuement et reprit :
- C'est fini pour toi. La décision t'appartient.
La réponse était si évidente que je ne répondis même pas.
"Je veux vivre" hurlai-je en moi-même. Mon coeur ne désirait que cela. Oui, je voulais vivre... vivre... vivre.... Et je m'endormis profondément d'un sommeil sans rêves.
Quand je me réveillai, le soleil inondait ma chambre d'une douce lumière orangée. La première chose que je remarquai, c'est le visage de mon père penché sur moi.
- Papa !
Je tournai la tête et aperçus ma mère.
- Maman !
- Comment te sens-tu ? demanda ma mère.
Et c'est là que je me rendis compte ! Car en réalité, je me sentais bien ! Incroyablement bien ! J'étais sortie de la torpeur maladive où j'avais été plongée. J'avais les idées claires et grâce au ciel, cet horrible goût de carbonix ne m'encombrait plus la gorge ! Je sentais la vie couler dans mes veines. Je la sentais ! Je ne saurais pas dire pourquoi mais je le savais, j'en étais sûre ! Elle était palpable cette vie si pure, si belle... cette vie que j'avais failli perdre.
Je savais dès ce moment-là que je survivrais.
Le lendemain matin, je sentis une piqûre qui me réveilla en sursaut. Mais ce n'était rien, juste un infirmier qui m'ôtait la perfusion. Dorénavant, je n'en avais plus besoin. J'eus également la permission de me lever et de prendre une douche mais je me sentais si faible que j'avais dû m'asseoir sur le rebord de la douche et ce fut une infirmière qui me lava la tête. Pour la première fois depuis plusieurs jours, je mangeai un vrai petit déjeuner. Je me rappelle de l'avoir dévoré avec appétit surtout l'orange pleine de vitamine C, pleine de vie... Et à midi, je quittai l'hôpital. Dehors, le soleil me brûla la tête et le ciel me rendit mes sourires...
J'ai un peu envie de parler de ma petite soeur, Emilie, qui était âgée de douze ans à l'époque. Ma soeur qui avait vu les médicaments mais jamais elle n'aurait pensé que je les avalerai. Ma soeur qu'on a réveillée en pleine nuit pour lui dire qu'on m'emmenait à l'hôpital. Ma soeur qui a subi tous les mensonges des adultes à propos de mon état de santé. Ma soeur qui a fouillé dans la poubelle de la cuisine et a trouvé les trois boîtes vides, comprenant dès ce moment-là qu'il s'agissait d'un suicide. Ma soeur qui a dû se mettre du fond de teint pour cacher ses cernes le lendemain matin. Ma soeur qui a eu un zéro en maths ce jour-là et qui a maintenant 14 de moyenne en maths sup. Ma soeur qui a appelé l'hôpital mais ils ont refusé de me la passer et ils lui ont seulement dit que j'allais mal. Ma soeur qui a craint pour ma vie...
Je suis heureuse d'être auprès d'elle.
Presque six ans se sont écoulés depuis cette terrible épreuve. J'ai mis un peu de temps avant de reprendre une vie normale. Mais moins d'une semaine plus tard, je suis retournée au lycée avec un visage mince, des joues creuses, des cernes sous les yeux et des gros bleus comme des balles de ping pong sur les deux bras... Mais personne ne sut jamais ce qui m'était arrivé réellement.
Pendant un mois environ je ne supportais plus le goût de l'eau à cause des litres que l'on m'avait versés dans l'estomac. Je me déshydratais uniquement par substitut comme du jus de fruit, du lait, du thé ect... A la cantine, comme il ne servait que de l'eau, je prenais un pamplemousse en entrée pour le presser dans mon verre et c'était ma boisson pour le déjeuner. Mon estomac mit également du temps avant de pouvoir digérer de la nourriture. Pendant quelques semaines, si je mangeais trop, je vomissais tout. A l'heure actuelle, j'ai un véritable problème avec les médicaments surtout ceux qu'il faut avaler tout rond. J'ai l'impression qu'ils restent coincés dans ma gorge. Dix jours environ après ma tentative de suicide, je passai une audition de piano. J'avais eu très peur que mon séjour à l'hôpital porte préjudice à mon niveau mais ma prof de piano fut éblouie lorsqu'elle m'entendit. Elle affirma même que je n'avais jamais aussi bien joué de toute ma vie. C'est pourquoi le jour de l'audition, j'ai dû jouer deux fois mon morceau à la demande du public. Dans les notes, je transmettais tout mon amour, toute ma douleur, ma joie d'être vivante. Mes émotions étaient palpables à travers la musique...
Et la vie continua doucement. Oh elle ne fut pas toujours facile et j'eus souvent des coups durs et aussi des moments de bonheurs immenses ! Pour commencer, deux mois après ma tentative de suicide, je décidai de travailler bénévolement dans un observatoire d'astronomie et c'est ainsi que le jour de l'éclipse de soleil je fis la connaissance d'un garçon 2,5 ans de moins que moi prénommé Denis. Qui aurait pu croire que ce drôle de petit bonhomme qui m'arrivait à l'épaule est devenu un de mes meilleurs amis et que je le vois tous les week end ? Sans le savoir, Denis m'a complétement redonné goût à la vie et m'a empêché de rechuter. Je l'aime beaucoup mon petit Denis devenu si grand maintenant ! Il va avoir 19 ans en Juillet ! hi hi. C'est un peu comme mon petit frère ! Bien sûr il sait ce qui m'est arrivé. Je lui ai tout dit et j'ai bien fait car il a compris. En effet, il faut se méfier des personnes à qui l'on se confie. J'avais une amie que j'aimais beaucoup. Je lui ai tout raconté. Nous nous sommes disputées et elle m'a dit il n'y a pas longtemps au téléphone : "Je sais pourquoi tu as voulu mourir. C'est parce que tu ne mérites pas de vivre, tu n'es qu'un microbe." Et elle a raccroché sans que j'ai eu le temps de dire quoique ce soit. Elle devait avoir peur de ma réponse... Mais ça m'est égal. Elle ne sait pas de quoi elle parle.
Un an et demi après ma tentative de suicide, un rêve cher à mon coeur se réalisa : mon premier roman, "petite soeur", fut édité et je participais à la fête du livre de Toulon en tant qu'auteur. Comme je n'avais que dix-sept ans, des journaliste m'interviewèrent et me prirent en photo ! Une autre de mes meilleures amies que j'aime autant que Denis l'a lu et elle trouve qu'il est empreint d'une profonde souffrance ! Normale... Il a été écrit pendant la période précédant ma dépression. (je mets un petit lien pour ceux qui voudraient le lire http://www.livejournal.com/users/imotto ben vi ! faut bien que je fasse de la pub ! lol)
Aujourd'hui, je suis étudiante en lettres modernes. Je réussis bien mes études même si j'ai un léger penchant pour la paresse. J'ai presque fini mon second livre ! J'espère trouver un éditeur. Je parle couramment allemand et je me débrouille bien en latin et en japonais. D'ailleurs, dans dix jours, je pars à Tokyo avec mon amour ! Encore un rêve qui va se réaliser !
Bref, je suis devenue dépressive mais je m'en suis sortie. Bien sûr, j'ai parfois des moments de déprime ce qui est tout à fait normal. Cependant, je suis et reste néanmoins une jeune femme pleine de vie et optimiste dans n'importe quelle circonstance. J'aime rire, j'aime les petits bonheurs de tous les jours, j'aime la vie. J'ai encore tellement de moments à partager, à savourer ! A vous qui lisez, ne sombrez pas dans la dépression ! Pensez à tous les moments de bonheurs que vous n'aurez jamais si vous mourrez. Pensez-y ! Ne vous contentez pas d'exister, vivez ! Merci d'avoir lu ce témoignage. Je peux répondre à des questions si vous le souhaitez. Mon adresse e-mail : chiwowo@aol.com
Je vous fais de gros bisous.
Merci mon Dieu de m'avoir permis de vivre...

Laurence 21 ans

 

Ecrit par , le Jeudi 5 Mai 2005, 21:23 dans la rubrique .