Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

La Dame blanche



La Dame blanche est un fantôme qu'on rencontre souvent dans les légendes. En général les Dames blanches sont très souvent "gentilles", elles s'occupent des enfants et aident les vivants. Ce n'est que de manière exceptionnelle qu'elles commettent un acte terrible. En Slovaquie, nous pouvons même les rencontrer dans le Vieux Bratislava, et au Château de Bojnice. Elles sont dans chaque pays, dans tous les lieux et beaucoup d’histoires la rapportent près des routes et des virages dangereux. Elles sont partout, tout simplement.

UN PEU D'HISTOIRE
Cela se passait aux environ de 1750, par une nuit d'automne, un braconnier était embusqué dans le parc du château et y guettait sa proie, quand il crut entendre un bruit lointain. Craignant d'être découvert, il cacha précipitamment son fusil et grimpa sur un arbre. A peine y était-il établi qu'il aperçut, à l'extrémité de la grande allée du parc, une voiture attelée de chevaux noirs et suivie de plusieurs domestiques qui portaient des torches allumées. L'équipage s'avançait lentement et presque sans bruit, aucune voix n'interrompait le silence de la nuit, qui n'était troublé que par le pas mesuré des chevaux et par le froissement des roues sur les branchages et les feuilles desséchées. Cet étrange cortège s'arrêta à quelques pas du braconnier, qui vit bientôt, à la lueur des torches, plusieurs hommes munis de bêches et de pioches, s'avancer de son côté et se mettre à creuser une fosse précisément au pied de l'arbre sur lequel il se trouvait. Au même instant deux gentilshommes, dont le rang élevé s'annonçait par l'élégance et la recherche de leur costume, sortirent de la voiture et firent descendre avec violence une jeune femme richement parée. Elle portait une robe de soie blanche, sa tête était couronnée de fleurs, un bouquet ornait son sein, tout indiquait une jeune fiancée qu'on va conduire à l'autel, mais sa chevelure était en désordre et ses yeux pleins de larmes, ses joues pâles, ses gestes suppliants annonçaient assez qu'elle était en proie à l'épouvante. Traînée plutôt que soutenue par ses conducteurs, quelquefois elle se débarrassait de leurs bras, se précipitait à leurs pieds, embrassait leurs genoux, les appelait ses frères et ses amis, et les suppliait en sanglotant de ne pas lui arracher la vie.
Ce fut en vain, ses persécuteurs demeurèrent froids et inflexibles devant ses supplications désespérées, et loin de paraître ému, l'un d’eux la repoussa brutalement.
-Mes frères, mes amis, oh! Je vous en supplie, ne me faites pas de mal.
-Vos frères! Non Madame, nous ne le sommes plus, vous avez cessé d'appartenir à la famille que vous déshonorez.
-Au nom du ciel! Ne me tuez pas. Faut-il donc mourir si jeune! Au moment d'atteindre au bonheur! Ah ! Que la mort est affreuse !
-Il faut pourtant vous y résigner, Madame, les pleurs sont inutiles, votre heure est venue, vous allez mourir.
La fosse était creusée, les cavaliers firent signe à leurs gens, qui s'emparèrent de la jeune dame. L'infortunée se débattit longtemps dans les bras de ses bourreaux, mais malgré ses efforts désespérés, malgré ses supplications et ses larmes, elle fut jetée dans la fosse qu'on recouvrit précipitamment de terre pour étouffer ses derniers gémissements, puis les deux seigneurs remontèrent dans la voiture, l'équipage s'éloigna au grand trot des chevaux, et quelque moment après, le parc de Trécesson avait repris son obscurité, son calme et son silence. Pendant cette scène affreuse, le braconnier, le cœur serré par l'effroi, avait à peine pu respirer. Lorsque la voiture eut disparu, lorsqu'il eut cessé d'entendre le pas rapide et cadencé des chevaux qui l'entraînaient, il se décida à descendre de son arbre, mais, plein de trouble et d'épouvante, il ne songea pas à écarter la terre qui étouffait la malheureuse femme qu'on venait d'assassiner sous ses yeux. Il courut en toute hâte chez lui, où il raconta, tout éperdu, à sa femme, le crime dont il avait été le témoin. Celle-ci fit de vifs reproches à son mari et l'accusa de lâcheté.
L'entraînant ensuite, elle voulut aller dans le parc pour ouvrir la fosse, mais une réflexion terrible lui vint: si elle et son mari allaient être surpris auprès d'un cadavre à peine froid, ne leur imputerait-on pas le crime affreux qui venait d'être commis? Cette crainte l'arrêta, elle jugea qu'il n'y avait rien de mieux à faire que de se rendre auprès de M. de Trécesson et de lui raconter ce qui s'était passé. Le braconnier et sa femme, introduits chez leur seigneur, purent à peine, tant ils éprouvaient de crainte, lui faire le récit du crime qui venait d'être commis sur ses terres. Aussitôt que M. de Trécesson eut compris de quoi il s'agissait, il se hâta de faire appeler tous les gens de sa maison et de leur donner l'ordre le plus pressant de se rendre au lieu indiqué, où lui-même les suivit bientôt. Cependant ces démarches, ces préparatifs avaient emporté le temps.
Le jour était prêt à paraître lorsqu'on put commencer à enlever la terre qui recouvrait la fosse. Tous les regards, dirigés sur le même point, annonçaient l'anxiété des acteurs de cette scène, l'espérance et la crainte, l'attendrissement et l'horreur se succédaient. Enfin, lorsque le visage de la jeune dame parut à découvert, celle-ci ouvrit doucement les yeux, poussa un long soupir et ses yeux se refermèrent pour toujours.
M. de Trécesson fut profondément affligé de cet événement. Il lui fit rendre les honneurs funèbres avec une pompe digne du rang qu'elle paraissait avoir occupé dans le monde. Par la suite, il fit de nombreuses démarches pour découvrir les assassins, mais toutes ces recherches furent inutiles, on ne put savoir ni le nom de cette jeune dame qui avait disparu d'une si étrange manière, ni la cause du sort cruel qu'on lui avait fait subir, et cet évènement extraordinaire et toujours resté enveloppé, d'impénétrables ténèbres. Cependant, le souvenir s'en est transmis jusqu'à nous par des signes certains, M. de Trécesson avait solennellement déposé dans la chapelle du château la robe nuptiale, le bouquet et la couronne de fleurs de la jeune et malheureuse fiancée qui restèrent sur l'autel, exposés à tous les regards, jusqu'à l'époque de la Révolution. Quand il y presque dix ans on voulu la déterrer, le magnifique cercueil orné du seau et d’enluminures n’abriter plus le corps de la Dame anonyme, mais le voile transparent qui l’habillait était toujours là.
Quant à savoir pourquoi elle errerée sur les routes en demandant son chemin aux voyageurs, on dit qu’elle chercherai à retrouver celui qui lui retira à jamais la vie pour se venger. Et lorsqu’elle arrive sur le chemin où elle perdue la vie, le cri de douleur qu’elle ne put pousser jadis sort enfin et elle disparaît laissant les voyageurs terrifier, à un sort qui ne dépend que d’eux. Aujourd’hui elle attend d’avoir enfin le courage de continuer le chemin qui dit-on la ramènera près de celui qui aurait dût profitai de son amour.
Affaire plus récente, la jeune Dame Blanche Descendit de carrosse en habit d'épousée S'étendit dans un trou qui fut lors rebouché Par les deux mécréants qui l'avaient amenée Châtelain alerté appela ses manants Recreusèrent le trou, tant si rapidement Que la belle vivait, bien qu'inconsciemment Nul ne put ranimer la belle Dame Blanche Qui au matin mourut de sa nuit d'enterrement Dans la belle saison, mourut la Dame Blanche
Ecrit par Arwen-du-95, le Jeudi 7 Juillet 2005, 12:58 dans la rubrique .